Thérapie Narrative

Pour en savoir (un peu) plus sur la Thérapie Narrative

La Thérapie Narrative a été créée par Michael White et David Epston. Elle est pratiquée depuis le début des années 1980. Elle s’est fait connaître dans le reste du monde avec la publication en 1990 de leur livre Narrative Means to Therapeutic Ends (publié en français en 2009, Les moyens narratifs au service de la thérapie, aux éditions SATAS).

Pour Epston et White, la tâche principale du thérapeute est de comprendre les croyances et l’expérience du patient et d’éviter de lui imposer les siennes. Le thérapeute doit démontrer une appréciation réelle et intéressée pour les gens et il les voit comme remplis de ressources. Les gens peuvent continuellement et activement réécrire leurs vies. Comme l’expérience personnelle est construite à travers le langage, c’est le langage qui devient un levier majeur de l’intervention.

Le thérapeute narratif préfère poser des questions que de donner des suggestions.

Plutôt que de proposer les solutions, il les construit avec le patient.

David Epson et Michael White

La thérapie narrative propose une vision particulière de la réalité

Les réalités sont construites socialement

Tout ce qui existe a été déterminé par l’usage que les hommes en ont fait : la nourriture, le langage, les tâches domestiques, l’éducation des enfants, l’agriculture, le logement, le transport, etc. Au fil des générations, les hommes ont fini par oublier qu’il existe d’autres possibilités pour exécuter les mêmes activités car ils ont appris que c’est comme ça que ça se fait ! Ainsi, l’approche narrative organise le monde de l’expérience non plus en terme de système mais plutôt en terme d’histoire.

Les réalités sont constituées à travers le langage

La signification exacte de chaque mot est toujours potentiellement différente, et elle doit toujours être négociée entre deux personnes, ou plus. La tâche du thérapeute n’est pas de trouver une solution ou de comprendre les systèmes mais plutôt de poser des questions pour aider les patients à observer l’influence restrictive sur leur vie de certaines histoires culturelles, et à enrichir leur propre histoire de vie.

Les réalités sont organisées à travers des histoires

Chaque personne a son histoire sur sa vie et sur une situation. Quand une personne raconte une histoire, elle choisit certains éléments au détriment d’autres et elle organise et structure divers faits. Le thérapeute narratif cherche à comprendre l’influence de certaines histoires dominantes sur le patient. Il tente alors de créer avec lui de nouvelles histoires pour favoriser de nouvelles possibilités dans sa vie.

Il n’y a pas de vérités essentielles

Il existe de nombreuses interprétations d’une expérience mais aucune ne peut être considérée comme la seule valable. Par contre, ce qui est valable, c’est la présentation particulière d’une expérience que préfèrent des personnes particulières dans une culture particulière. Le thérapeute narratif cherche à apporter différentes interprétations d’une situation et ainsi d’amener la personne à préférer des interprétations qui favorisent son développement.

La thérapie narrative applique des postulats, aussi simples qu’efficaces

Les gens sont experts de leur propre vie

Nul ne sait mieux que le patient ce qu’il a vécu, ce qu’il veut faire de sa vie. Les personnes et les familles possèdent toujours plus d’expérience réelle en eux pour résoudre le problème que tout autre personne. Le thérapeute narratif est là pour accompagner le patient tout d’abord dans sa prise de conscience de son expertise, puis dans l’examen dans le détail des problèmes et perturbations qui interviennent dans son récit de vie.

Le problème est le problème, la personne n’est pas le problème

L’approche narrative engage l’externalisation du problème. À l’aide de « conversations externalisantes », le thérapeute narratif aide le patient à redécouvrir ce qu’il est : une personne. Et " La personne n’est pas le problème, la personne est la personne, et le problème est le problème". La thérapie narrative est un travail sur la relation entre la personne et le problème. Car c’est là que se situe le problème. Il n’est pas dans la personne.

Chacun peut redevenir l’auteur de ses histoires de vie

Le patient n’est pas tenu à un seul récit de l’histoire de sa vie. Il peut travailler sur une histoire alternative. Il peut redevenir l’auteur de sa vie. Dans la vie de chacun d’entre nous, il y a toujours un moment d’exception, un moment où la vie nous a semblé plus légère, « sans aucun problème ».

En travaillant sur ces exceptions, le patient peut redevenir l’auteur de sa vie, écrire une nouvelle histoire, son histoire « préférée »

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