Réflexions sur la psychothérapie...

La psychothérapie, c’est le soin de la psyché

L’âme (psyché, en grec ancien) n’est pas seulement un terme religieux, c’est avant tout une notion spirituelle. Chacun de nous possède un corps et une âme. Chacun de nous a donc une dimension matérielle, qui concerne notre corps, notre cerveau, nos différents membres et organes, etc., et une dimension spirituelle, qui concerne nos émotions, nos sentiments, nos croyances…

Pour tout professionnel de la psychothérapie (psychanalyste, psychologue, psychothérapeute...), le psychisme est au centre de tout. Cela ne signifie pas pour autant que nous ne sommes que pur esprit. La réalité de notre corps est bien là, essentielle et primordiale, mais notre particularité d’être humain fait que nous percevons différemment les signes que nous recevons du monde extérieur selon l’état de notre monde intérieur. L’un ne va pas sans l’autre.

Le corps et l'esprit

Lorsqu’il y a un déséquilibre, un dysfonctionnement de ce psychisme, nous le ressentons dans notre corps comme dans notre esprit.

Le psychisme n’est pas situé uniquement dans notre cerveau. Notre corps, via le cerveau, contient la mémoire, l’intelligence, la faculté de traiter les informations ainsi que les sensations internes et externes que notre corps ressent. Nos facultés intellectuelles ne sont pas tout notre psychisme. Parce que notre psychisme n’est pas dans notre corps, c’est notre corps qui est dans notre psychisme. Corps et cerveau forment l’appareil psychique.

Un exemple très simple : quelqu’un qui nous plaît nous touche le poignet, un contact léger comme une plume sur notre peau, et nous voilà transporté par le désir. Quelqu’un qui nous répugne nous touche le poignet, un contact léger comme une plume, et nous reculons, dégoûté. Dans les deux cas, notre corps a été touché de la même manière, avec douceur.

C’est donc qu’il y a autre chose qui se met en jeu : notre appareil psychique. C’est lui qui fait l’addition des sensations reçues par notre poignet et des sentiments qui nous animent. Et de cette opération, il produit un résultat : le dégoût ou l’attirance.

La psychothérapie permet de mener une analyse (plus ou moins approfondie selon l’approche thérapeutique) de nos conditions de vie, qui pèsent également sur nos conditions de penser notre vie (consciemment et inconsciemment), afin de trouver une solution à nos tensions.

Toutes les psychothérapies sont basées sur l’écoute d’une parole.

Un thérapeute ne juge pas son patient

Un thérapeute écoute et observe une personne qui se raconte, qui parle d’elle et des autres, et qui dit des choses qu’elle maîtrise et comprend, et des choses qu’elle maîtrise et comprend moins.

La personne qui consulte dit toujours autre chose que ce qu’elle dit, sans qu’elle en ait conscience.

Et parfois, sans même le dire. Car quantité d’informations sont exprimées par le langage non verbal, qui est celui utilisé par notre corps, notre voix, nos gestes, notre posture, notre respiration, etc.

Il y a de nombreuses approches thérapeutiques, proposant chacune une perspective différente sur la relation patient-thérapeute, avec des discours théoriques différents. Mais toutes les psychothérapies sont basées sur l’accueil de la personne, sur l’accueil bienveillant de sa parole.

La finalité d’une psychothérapie est d’aider une personne à gérer un dysfonctionnement, d’abord en rendant possible une parole ; puis grâce à l’écoute, analyser cette parole pour comprendre le dysfonctionnement.

Aucune approche thérapeutique ne peut à elle seule rendre compte de l’ensemble du fonctionnement humain, que ce soit sur le plan médical ou sur le plan psychique.

Certains veulent uniquement soigner le corps afin de soulager les tensions endurées par l’esprit.

D’autres pensent que la particularité de l’humain étant son psychisme, c’est celui-ci qui doit être l’objet central de l’attention du thérapeute.

D’autres enfin pensent que les deux se soignent de concert, et que l’un ne va pas sans l’autre.

Un corps souffrant est souvent un esprit en grand désarroi, et un esprit se tourmente souvent à cause de douleurs bien corporelles.

ACCUEIL